Bonjour,
les adhérents de mon club sont pour la majorité très loin de pouvoir utiliser un logiciel du niveau de ART.
Les plus aguerris s’accrocheront au logiciel qu’ils payent chèrement -ou pas…
Les objections possibles sont principalement
c’est quoi cette interface, on n’y comprend rien
qu’est-ce que ART fait mieux que mon logiciel à moi ?
pourquoi l’image est “moins belle” qu’avec mon logiciel à moi ?
Plus la personne a “de la bouteille”, plus il est difficile de la faire sortir de sa zone de confort, c’est légitime.
Dans ce type d’intervention, on est confronté à la résistance des vieux de la vieille et aux difficultés d’apprentissage des béotiens.
Autrefois, j’animais des ateliers Lightroom par niveau (I, II, III). Mais ça prenait des semaines.
Bonjour de mon côté j’utilise ce logiciel depuis plus d’un an et les tutos proposés sont très bien faits. En revanche ce logiciel est tellement riche que j’ai tendance à m’y perdre et je serai ravi de pouvoir échanger sur l’utilisation pour connaître la méthodologie des uns et des autres. L’idée d’une formation en club photo est très bien . Merci pour vos éventuels commentaires.
J’ai assuré de nombreuses formation (sécurité électrique) la formatrice conseillait de repérer dés le début le participant le plus hostile puis d’en faire un allié, ne pas être trop long, faire des essais au fur et mesure de la progression dans les modules, éviter la comparaison avec un autre logiciel et ne pas dénigrer ces logiciel.
Bone M…
Toujours intéressant de savoir comment l’on peut faire adhérer des utilisateurs qui n’ont pas l’expérience d’un logiciel par rapport à ceux qui utilise déjà un autre logiciel.
J’ai vécu cela dans le domaine de bureautique entre ceux et celles qui avaient été nourri(e)s dès “le biberon” avec la suite office et à qui l’on demandait d’utiliser Open Office puis LIbre Office. Ce que j’en pense c’est Il est contre productif d’essayer de faire des passerelles entre les logiciels. Pour les plus aguerris c’est un peu comme essayer de débattre avec un complotiste : en général on ne fait renforcer leur hostilité (au changement). Pour ceux (celles) la je leur dirait simplement que leur acquis en termes de concepts ne peut que faciliter leur appropriation de l’outil mais surtout qu’un certain “désapprentissage” pourrait aussi leur permettre d’avoir une autre approche du développement et peut être même découvrir des aspects qu’ils ne connaissaient pas ou qu’il avaient laissé de côté. D’une façon plus général Il me parait plus judicieux d’avoir une approche qui consiste à laisser l’ergonomie au second plan (n’importe qui peut dérouler des menus) - au profit d’une approche concrète sur cas pratiques qui permettre d’approfondir les différents étapes d’un développement. En procédant de cette façon l’on peut espérer que les “habitués des autres logiciel” soient moins réticents et aussi intérressés que les “nouveaux”
anecdotes vécues dans le cadre d’une association d’aide à l’usage des logiciels libres.
Moi : passez en revue les menus pour voir quelles actions sont possibles
Lui|elle : c’est quoi les menus, je ne vois pas…
Moi : quand vous avez terminé, vous cliquez sur le bouton OK
Elle|lui : le regard tourne et retourne sur l’écran, sans repérer le bouton…
Ce que je voulais évoquer c’était l’absence d’intérêt de procéder de cette manière mais si ce que tu évoques par cette anecdote est qu’il des parfois difficile de concilier les différences de niveaux dans un groupe je comprends et plussoie mais au cas particulier cela relève d’autre chose qui porte un nom “illettrisme numérique”.
Entre parenthèses et contrairement aux idées reçues ce n’est pas toujours le 3ème âge qui peut êrtre concerné. Si les “jeunes” sont effectivement décomplexés vis à vis de l’informatique ils n’y connaissent souvent pas grand choses : quel pourcentage à un niveau suffisant pour installer un système d’exploitation par exemple ?
Reste qu’évaluer le niveau des participant à qui l’on s’adresse n’est jamais inutile pour s’adapter voir réviser des concepts de base (fichiers, dossiers, applications , menus, clic droit, choix et validation etc…) permettant de dépasser le niveau 1 de l’informatique ; c’est à dire être capable d’enregistrer un fichier et savoir le retrouver : -)
Bonjour
Non. Le président voulait mais les adhérents n’ont pas suivi. Il y a eu du turn over dans mon club et les nouveaux arrivants sont tous LR et PS d’autant que l’IA est maintenant présente dans ces logiciels.
J’ai même recours à ces adhérents dans certaines de mes images pour faire disparaître un élément gênant avec l’IA.
Sans l’IA dans l’open source, ce n’est plus la peine de promouvoir ART.
Je sens qu’une distance se crée entre logiciels commerciaux et open source actuellement. C’est un sentiment personnel.
Dans mon club un seul adhérent continue de travailler avec Darktable sur une dizaine de personnes que j’ai formé.
L’open source ne prend pas dans mon club. LR écrase tout.
Bonjour,
J’ai le même retour dans mon club. J’avais formé quelques adhérents à DT mais maintenant c’est fini. La moitié sont sur Lightroom et l’autre sur Luminar néo que j’ai également adopté. C’est tellement facile et rapide de faire du développement et des retouches locales avec l’IA.
Maintenant je les forme à Luminar néo et un autre adhérents assure sur Lightroom.
Quand au débruitage avec l’IA c’est le top. Le bruit est complètement et très facilement supprimé sur le Raw sans aucun lissage et même en accentuant la netteté.
Pas facile d’animer des groupes… j’ai pratiqué en insertion professionnelle et la disparité des personnes accentue les difficultés. Cadrer les éléments négatifs est un préalable je confirme.
Je suis aller voir Luminar Neo, c’est juste impressionnant la puissance de ce logiciel. Cependant on est au-delà de la réalité, on touche à la contrefaçon de la réalité. Personnellement ce n’est pas pour moi. Ce n’est plus du “tirage” photo comme on pouvait le vivre en chambre noire mais un manière de faire plier la réalité à sa propre vision. Un peu comme ces gens qui vont voir l’esthéticien pour ressembler à leur portrait déformé par le grand angle de leur photophone… On est loin de la signification de photographie qui est : écrire avec la lumière.
J’en resterai à ART - Raw Therapee - Dark Table, en ce moment c’est ART et même sans IA ça le fait, j’ai découvert les masques que je n’utilisais pas dans RT. Cette méthode permet de garder encore le contrôle sur ce que l’on fait, un peu comme les bouts de cartons que l’on agitait au-dessus du papier photo encore immaculé…
De toute façon mon prof de photo en fac d’Arts Plastiques nous disait qu’une photo devait être bonne à la prise de vue !
Effectivement on doit faire au mieux à la prise de vue mais l’IA c’est vraiment bien quand tu veux éliminé un élément gênant d’une image qui te plaît bien. Je trouve que c’est très bien d’avoir l’IA et de doser soi même son utilisation dans une image.
Cela devient un module de développement comme un autre. Il est certain que je ne resterai pas sans IA très longtemps…
On dit que “l’art se nourrit de contrainte et meurt de liberté”
Dans le domaine de la photo comme dans d’autres on n’échappe pas à l’évolution des pratiques du fait de l’évolution du matériel (*) et logiciels jusqu’à un certain point : la perte de sens.
Lorsque la fin justifie les moyens il y a toujours un point de rupture.
Parvenir au sommet d’une montagne après l’avoir escaladée lui donne du sens.
Se poser au sommet avec un hélicoptère lui retire presque tout son sens.
A celui qui m’avait proposé d’améliorer une photo en “supprimant de petites choses” ce qui était tout à fait pertinent (de son point de vue) je lui avais répondu que pour le recadrage c’était tout à fait OK, mais pour le “gommage” de certains éléments du décor (pas les tâches) j’avais décidé de ne jamais (?) franchir cette limite (ce qui exclu également tout ajout ou remplacement comme un “faux ciel”) .
J’avais justifié cette contrainte que je m’impose parce qu’elle m’apporte souvent bien plus qu’elle ne me prive.
Pour la petite histoire, en contrebas du champ de neige que j’avais photographié il y avait une “magnifique” ligne à haute tension qui était heureusement masquée par la brume mais seulement par moment. J’avais préféré chercher un angle de vue dans lequel on ne la voyait pas - sinon j’aurai pu attendre que la brume remonte et peut être que je n’aurais pas pu faire la photo ce qui est frustrant.
Mais en même temps j’aurai sans doute pris du plaisir à ce moment d’attente…
(*) Aussi difficile à intégrer dans son esprit que le matos ne représente qu’une petite part de la pratique photographique