Je sais et j’ai essayé fort.
Faut comprendre que ça fait depuis 2017 que je bosse sur des méthodes de défloutage. C’est un problème velu parce que ça revient à estimer de manière totalement calculatoire l’image parfaite telle qu’elle aurait été capturée si elle n’avait pas été déformée par un objectif, mais sans connaître la nature exacte du flou ajouté par l’objectif. La NASA profile ses systèmes optiques et caractérise totalement le flou, ce qui permet une correction beaucoup plus simple. En photo, on n’a pas ces ressources.
À la base, le module diffusion servait à ne faire que de la diffusion. Je l’avais développé pour faire baver l’image dans le bord blanc, comme de l’aquarelle. Pour ça, j’ai détourné les mathématiques du transfert de chaleur (puisque c’est de la diffusion dans les deux cas, comme des pigments qui se propagent dans les fibres du papier mouillé) et je les ai modifiées pour une approche multi-échelle utilisant les ondelettes.
Et puis j’ai eu l’idée de changer le signe du terme diffusif pour accentuer la netteté et/ou le contraste local au lieu de diffuser (la diffusion étant un type de flou). C’est pour ça que le signe de la vitesse change l’effet du filtre.
Maintenant, quel est le sens “pratique” ou le rapport “avec la vie de tout les jours” d’une équation de transfert thermique appliquée dans une image dans le domaine des ondelettes ? Jusqu’à présent, personne n’a répondu à cette question.
Reste que les résultats que permet ce module sont meilleurs que tout ce que j’ai pu tester depuis 2017, avec un temps d’exécution largement plus réduit (la déconvolution aveugle, c’est vite 15 minutes de calcul – totalement irréaliste pour du traitement temps réel).
Le maximum que je peux faire, c’est proposer des presets. Sinon, l’autre solution, c’est acheter des objos plus nets, faire la mise au point correctement, et ne pas sortir par temps brumeux.
Mais les gens sous-estiment à quel point faire des trucs simples, c’est difficile, surtout quand ça mobilise des maths qui n’ont plus aucun lien avec la vie pratique. À un moment, il faut accepter qu’on travaille avec des abstractions et qu’on n’a pas vraiment le choix pour résoudre ce type de problème.
Surtout qu’il faut bien se dire que, si c’était facile, ça aurait été réglé depuis longtemps. Or on s’est tous rendus compte que les petits curseurs “netteté” ou “contraste local”, ça finit assez vite par donner des résultats peu crédibles et ça ne “marche” que lorsqu’en modère l’effet. Ce qui veut dire que ça ne marche pas.