En fait on mélange des torchons et des serviettes ou des carpes et des lapins…
Ou encore, la confusion dans la traduction pour le mot 'plage" en anglais entre ‘range’ et 'beach", ce qui conduit à des quiproquos cocasses:
Le terme DNG a plusieurs sens (malheureusement), je vais essayer d’être concis
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- soit c’est une forme de TIF qui ne présente pour les logiciels RAW aucun intérêt ;
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- soit c’est raw combiné de plusieurs Raw pour traiter les images à très haute Dynamique, 2 ou 3 exositions et produire un Raw HDR
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- soit c’est un format “propriétaire” Raw - comme NEF, CR2, ORF, etc. Et dans ce cas il faut avoir toutes les caractéristiques pour pouvoir le traiter : nom et type du boîtier, type de matrice, point blanc raw, point noir raw, codage en nombre de bits (12… 14..), utilisation ou non de pixelshift (plusieurs raw pris en même temps - bien sûr sans bouger… pour accroître la définition et la dynamique DR), matrice de conversion pour restituer a minima les couleurs, crops, etc. , balance des blancs enregistrée (sous forme de multipliers R, G, B), compression ou on du raw, etc. Bref un beau bord.l. Chez les constructeurs qui ont choisi ce format (incompatible entre eux), il y a autant de versions que dans les NEF Nikon, ou CR2 Canon, etc.
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- soit et c’est là “le miracle” un utilitaire sous Windows “AdobeDNGconverter” qui à partir de fichiers Raw (NEF, ORF, etc.) produit un DNG “comme un raw” et c’est un Raw. Si on regarde les “exifs” après conversion, on y voit apparaître les données que j’évoque au-dessus. C’est à partir de ces données que ART/Rawtherapee/Darktable,… fonctionnent. La bonne question à laquelle je ne sais pas répondre, c’est d’où Adobe tire ces informations ? (des constructeurs, par essais ???)
- Jusque 2018 le logiciel qui faisait cela et évitait de s’emmer..r avec était Dcraw de David Coffin. Il est vieux (comme moi!) et en retraite, et maintenant c’est Libraw (Alex Tulubalin) qui a pris “la relève”…, ou alors on le fait en “manuel” avec ajout de fichiers JSON… mais qui viennent dans 99% des cas de AdobeDNGconverter.
Reste une fois “ce machin” réalisé à réaliser les opérations en mode Raw… Il n’y a toujours pas d’images.
Un des points essentiels est la reconstruction des hautes lumières et de mon point de vue, le meilleur algo est celui de Emil Martinec (fait en 2011… et avec qui j’ai travaillé, chercheur aux USA à Chicago) - Color propagation. Mais bien sûr, il y a d’autres algorithmes…
Puis spécifique à Rawtherapee - “Capture Sharpening” (Ingo Weirich - un ami) qui assure le “sharrpening” avant dématricage - je suis en train (d’essayer) de l’améliorer. Pour améliorer l’ensemble du traitement des images difficiles et bruitées…restituer des détails sur un Raw - avec du bruit… sacré défi. Ce n’est pas la même chose que celui présent dans ART, qui est après dématricage.
Puis d’autres choses…! d’autres choses…
Puis d’autres chose comme le “demosaicing” (dématricage en français) avec une ribambelle d’algorithmes (vieux ou récents.. AHD, RCD,…). Le plus souvent utilisé est Amaze (Emil Martinec), mais on peut le combiner dans les images bruitées avec d’autres (au moins dans RT… je ne suis pas sûr pour ART), comme VNG (pour les aplats).
Ensuite on arrive à la balance des blancs…puis à la conversion vers l’espace de travail choisi - working profile (Rec2020, Prophoto, etc.) et enfin on a une image (ouf).
Ensuite sur cette image “primitive” on fait tout ce que vous trouvez dans ART ou RT…C’est surtout de cela “qu’on cause”… les CTL, les algorithmes “à la con de Jacques - moi” comme Wavelet, Ciecam, etc. L’interface GUI… Faut-il être simple ou couteau Suisse ? Il y a autant de réponses et d’avis que d’utilisateurs.
J’espère avoir été le plus simple et compréhensible possible
Jacques